Environ 50.000 hectares de forêts ont été octroyés au peuple autochtone du secteur de Pendjwa, dans le territoire d’Inongo, au Mai-Ndombe. Cette annonce a été faite ce jeudi 24 juin à Kinshasa, par le coordonnateur national de ce projet financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par Caritas Congo, en présence des délégués des populations bénéficiaires.
André Matunabu Kunda affirme que c'était un projet pilote, exécuté de 2 016 à 2 021 dans dix-neuf territoires disséminés à travers quelques provinces du pays. Il estime que ces résultats ont été obtenus grâce à l'appui de la Banque mondiale:
« Il y a la stratégie nationale de la foresterie communautaire qui intègre déjà les spécificités de la manière dont les peuples autochtones et les communautés locales peuvent gérer une concession forestière. Nous venons d’accéder à un premier titre pour le secteur de Pendjwa dans le territoire d’Inongo. Ce sont les efforts du projet qui arrivent, aujourd’hui, à octroyer au peuple autochtone de ce secteur, une forêt qui avoisine 50 000 hectares, tel que prévu par les normes de gestion ».
Tout en se félicitant des résultats obtenus, le coordonnateur de ce projet assure que les peuples autochtones vont exploiter de manière durable cette forêt :
« Le grand défi qui reste, c’est comment exploiter cette forêt tout en la préservant pour les générations futures, mais également, à travers le plan de gestion des ressources naturelles que nous allons élaborer afin de mobiliser davantage les ressources pour l’exploitation durable de cette entité ».
Parmi les grands résultats obtenus, les acteurs de ce projet évoquent l’adoption par l’Assemblée nationale en avril dernier du projet de loi portant protection des peuples autochtones. Cette loi est à l’examen, en deuxième lecture au Sénat, avant sa promulgation par le Chef de l’Etat.