La jeunesse de la plate forme politique Lamuka a déposé mardi 22 juin un mémorandum à l'Eglise du Christ au Congo (ECC) concernant l'adoption vendredi 11juin par le Sénat de la loi organique portant organisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Elle invite l’ECC à ne pas envoyer ses délégués à la CENI.
L'ECC avait demandé, le 9 juin, aux sénateurs d'user de leur sagesse pour recadrer la proposition de “loi Lutundula”. Elle demandait de réduire le nombre des délégués politiques à la CENI et laisser le bureau être dirigé par la société civile.
Selon Prince Empenge, communicateur de Lamuka à la tête de cette délégation, cette loi telle qu'adoptée est en planification d'une tricherie aux élections de 2023. Il encourage l'ECC à continuer de rechercher un cadre consensuel afin d'obtenir des réformes des institutions, avant les scrutins de 2023 :
“Cette loi telle qu'adoptée est en train de planifier la tricherie aux élections de 2023. L'église avait jugé bon de prendre ses distances. Raison pour laquelle la jeunesse de Congo, la jeunesse de Lamuka, a jugé bon de venir la remercier, l’encourager à continuer à chercher un cadre d'échange consensual, où nous allons faire des réformes. Il nous faut au moins une ou deux semaines pour opérer les réformes adopter la loi aux fins d'être prêt d'aborder les élections de 2023, parce que pour Lamuka, il n'y aura pas glissement”.
Prince Empenge appelle par ailleurs l'Eglise du Christ au Congo à être conséquente :
“Aussi, nous nous voulions leurs dire que nous ne voulons pas entendre à nouveau l'église dire à la ‘oui’ ‘oui’ et ‘non’. Aujourd'hui dire non à la loi et demain, que l'église nous dise oui, mais on finit par accepter. Et donc, l'église a dit non à cette loi, l'église ne peut pas demain nous dire oui. Que l'église soit conséquente, qu'elle n'envoie pas ses délégués à la CENI”.
La proposition de loi portant organisation, fonctionnement et attributions de la CENI, initiée par l'ancien député et actuel vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, avait été adopté par l'Assemblée nationale le vendredi 4 juin et par le Sénat, une semaine après.
Cette loi propose entre autres 15 membres, dont 7 du bureau au lieu de 6; 5 membres de la société civile au lieu de 3 et la reintegration du poste de deuxième vice-président.