Les agents de santé et les administratifs des hôpitaux publics de la province du Kongo-Central ont annoncé ce jeudi 17 juin à l'issue de leur assemblée générale, le début de leur grève sèche.
Ils dénoncent le salaire de misère et la disparité salariale jugée criante entre eux et les médecins.
Les techniciens de surface de l'hôpital provincial de référence de Kinkanda ont décidé à ne pas reprendre du service tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. Ils précisent que leurs collègues mécanisés depuis 2008 ne perçoivent ni salaire ni prime.
Des malades, venus ce jeudi matin pour leur consultation, ont confirmé l'effectivité de cet arrêt de travail.
Les infirmières qui étaient de garde ont refusé de les toucher, en attendant la remise reprise avec les médecins.
Selon eux, dans tous les services - de la salle d'urgence, en passant par la chirurgie, la maternité, la réanimation, les soins intensifs, le laboratoire et la pédiatrie - seuls les médecins et médecins stagiaires sont visibles.
Un technicien de surface rencontré sur place explique les raisons de leur mécontentement :
« On a ni salaire, on avait une prime de risques, mais ils l'ont imputé depuis 2009. Et pourtant, nous faisons un travail à risques. Sans notre présence, l'hôpital ne peut être propre. Nous essuyons le sang, les urines et les excréments et nous nettoyons des toilettes parfois bondées de matières fécales. Jusqu'à présent je n'ai pas une adresse, comment je vais prendre retraite ».
Ces agents de l’hôpital sont déçus de constater que leurs préoccupations et autres conditions professionnelles demeurent précaires. Ils s’estiment que le gros de travail dans les hôpitaux est effectué par eux.
Ils décident de ne pas reprendre le travail si une solution n’est pas trouvée.