Des groupes armés ont continué d’opérer en toute impunité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), indique le rapport final d’experts des Nations unies sur la RDC envoyé au président du Conseil de sécurité le 10 juin 2021, et parvenu jeudi 17 juin à Radio Okapi.
« La population civile de ces provinces a continué de subir des actes de violence pendant toute cette période. Au point que celle-ci, la population civile, a dû manifester son désespoir en partie par des émeutes et des manifestations contre la MONUSCO, la communauté internationale et les autorités congolaises », affirment les experts de l’ONU dans leur rapport final, qui résulte d’une série d’enquêtes menées par ces experts internationaux pendant la période comprise entre le 20 juillet 2020, date de leur désignation par le Secrétaire général de l’ONU et avril 2021.
Ce rapport porte sur les conflits armés et leurs conséquences dans trois provinces de l’Est du pays, le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu.
Au Nord-Kivu, notamment, les experts rapportent que malgré les opérations menées par les FARDC pendant cette période, les Forces démocratiques alliées ougandaises, ADF, se sont reconstituées et ont intensifié leurs attaques en recourant davantage à des engins explosifs improvisés contre l’armée congolaise et les civils.
Du côté de l’Ituri, les experts mentionnent entre autres, l’absence de progrès vers un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration concernant les factions de CODECO.
Ce qui a concouru, notent-ils, à la dégradation graduelle de la situation humanitaire et de la sécurité dans le territoire de Djugu.