L’Union pour la nation (UNC) a appelé mercredi 16 juin « aux élus du parti à tous les niveaux de suspendre leur participation aux activités politiques du CAH et de l’Union sacrée de la nation, en ce compris celles du groupe parlementaire CACH (Cap pour le changement) jusqu’à nouvel ordre ». Le parti réagit ainsi à la suite de la condamnation en appel de son leader, Vital Kamerhe, pour détournement des fonds publics alloués au programme de 100 jours du président Félix Tshisekedi.
D’un côté, l’UNC « condamne et dénonce les irrégularités criantes observées au cours de la procédure en appel, le comportement des juges qui dénotait déjà d’un désintéressement certain dans cette affaire, sinon des injonctions des instances obscures continuellement communiquées en pleine audience et qui perturbaient le déroulement ».
D’autre part, ce parti déplore l’attitude du président Félix Tshisekedi -son partenaire dans la plateforme CACH – qui « n’a pas fait assez pour permettre à l’Honorable Vital Kamerhe d’accéder à un procès équitable ».
La cour d’appel de Kinshasa/Gombe a réduit les peines infligées aux condamnés en première instance au procès sur le détournement des fonds alloués au programme de 100 jours du Président Félix Tshisekedi. Ainsi, dans le verdict rendu mardi 15 juin, l’ex-directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe, écope de treize ans de travaux forcés, au lieu de vingt ans.
Il avait été condamné par le tribunal de grande instance Kinshasa/Gombe le 20 juin 2020 à vingt ans des travaux forcés pour détournement des fonds publics. Le tribunal avait dit « établie en fait et en droit l’infraction de détournement des deniers publics portant sur le montant de 48 831 148 $USD à charge des prévenus Samih Jammal et Kamerhe Lwa Kanyingini Vital”.