Les Forces armées de la RDC (FARDC) annoncent pour bientôt, la traque des groupes armés qui continuent de semer le désordre dans le territoire de Lubero. Le porte-parole des opérations Sokola 1 Grand-nord, le lieutenant Antony Mwalushay, l’a annoncé jeudi 3 juin à Radio Okapi, après les multiples plaintes des acteurs de la société civile et des autorités du territoire de Lubero.
Les combattants particulièrement visés par ces opérations sont ceux du groupe Mai-Mai basé à Kianika, qui pratiquent la pêche illicite et qui rançonnent les pécheurs sur la côte Ouest du lac Edouard.
Le lieutenant Antony Mwalushay assure que des dispositions sont en train d’être prises contre ces combattants :
« Nous en tant qu’armée nous sommes au courant de tout ce qui se passe dans le Lubero dans son ensemble et il y aussi d’autres mesures qui sont déjà à notre possession pour mettre définitivement fin à la situation de l’insécurité due aux tracasseries des Mai-Mai dans le Lubero. Mais sur terrain, nous avons des troupes qui sont déjà à l’œuvre avec des patrouilles et nous inquiétons du jour au jour ce groupe et je pense qu’avec d’autres informations que nous avons eues sur ce groupe Mai-Mai qui dérange la population et qui oblige même aux pêcheurs de traverser de l’autre côté de l’Ouganda, nous pensons que la situation va se calmer d’ici quelques jours. Alors, ils doivent revenir à la raison avant que l’armée n’allume le feu sur eux, c’est pour bientôt, ça ne va pas durer ».
En effet, selon les autorités de Lubero ainsi que la société civile, c’est depuis plusieurs années que ces Mai-Mai, actifs à la limite entre les territoires de Lubero et Rutshuru font vivre un véritable calvaire aux populations civiles.
Les autorités de Lubero ainsi que les acteurs de la société civile soulignent que ces miliciens s’en prennent non seulement aux pêcheurs de Kamandi Lac, mais aussi aux agriculteurs de Ndwali dans le sud de Lubero. Ils imposent également des taxes illégales.
Au début de cette semaine, ces Mai-Mai ont ravi quelques pirogues aux pêcheurs de Kamandi-Lac pour n’avoir pas obéis à leurs exigences, rapporte la société civile de Kamandi.