Les acteurs de la société civile et certains habitants craignent de voir une recrudescence de l’insécurité dans les villes de Butembo et Beni ; vu l’afflux des déplacés venus de Goma et qui ne sont pas conséquemment contrôlés.
Plusieurs observateurs notent que les déplacés venus de Goma entrent à Butembo sans plus de contrôle ni d’identification. Il y a même ceux qui se dirigent vers Beni de la même façon. Cette situation inquiète la société civile de la province, qui dit craindre une « infiltration de la partie Grand nord du Nord-Kivu par des ennemis de la paix » lors de ces mouvements.
Edgard Mateso, vice-président de cette structure citoyenne propose un contrôle systématique, y compris les maisons d’accueil :
« Sur le plan sécuritaire, il faut le dire que les déplacés ne sont pas nécessairement bien identifiés. Et on sait, par exemple, qu’avant le volcan, la communauté locale ne cessait de décrier qu’il y a des mouvements des personnes incontrôlées, non identifiées qui immigrent du sud vers le nord et qu’ils pourraient probablement être parmi ceux qui déstabilisent la province et maintenant que c’est un déplacement obligatoire pour tout le monde. On ne sait pas qui se déplace, c’est là que nous demandons que l’on puisse veiller, surveiller et au besoin les maisons qui accueillent ces déplacés devraient être contrôlées pour que l’on ne soit pas surpris ».
Le maire sortant, Sylvain Kanyamanda, dit avoir pris des dispositions idoines avec tous les services de sécurité pour face à toute éventualité. Il appelle toutefois la population à la vigilance.
De son côté, le commandant intérimaire de la Police nationale congolaise (PNC), ville de Butembo, affirme avoir actuellement renforcé les patrouilles dans la ville pour rassurer la quiétude des habitants.