« L’éruption samedi dernier (du volcan Nyiragongo à Goma), c’était une toute petite éruption. C’était un véritable miracle, je dirais. Qu’il y a eu si peu de lave qui était sortie, sûrement moins de ce qu’il y avait dans le cratère », a affirmé Dario Tedesco, volcanologue italien qui a vécu plusieurs années à Goma.
La coulée de lave s’est arrêtée depuis dimanche matin, mais « la sismicité continue, c’est vrai, c’est comme en 2002. Il peut y avoir potentiellement, il pourrait y avoir d’autres évènements, des fractures, qui s’ouvrent beaucoup plus bas même dans la ville de Goma », note Dario Tedesco.
Dans les conditions actuelles, il recommande la vigilance à la population locale. Il soutient l’évacuation de la population, décidée par le gouverneur militaire à la suite des messages du groupe d’experts scientifiques et surtout de l’Observatoire vulcanologique de Goma (OVG).
« S’éloigner de la ville Goma »
« Vivre dans une ville comme Goma malheureusement porte ce type d’expérience. C’est difficile surtout pour les gens qui habitent la ville de Goma. Il faut faire le nécessaire. Le nécessaire pour le moment, c’est de s’éloigner de la ville Goma et d’aller dans un endroit », conseille l’expert.
Dario Tedesco recommande aux autorités de renforcer la communication en la matière :
« Par exemple, le projet qu’on avait en 2009 - 2013. C’était d’aller dans les écoles et discuter aux gens de comment le volcan fonctionne, ce qu’il faut faire pendant une éruption. Mais, si on a reçu le plan de contingence en même temps, on peut leur dire (aux habitants): vous voyez, vous êtes là et vous serez obligés d’aller dans cette direction, dans cet endroit. »
