Des dizaines de personnes déplacées, dont des enfants, sont mortes en l’espace de trois semaines au groupement Baviba dans le territoire d’Irumu (Ituri). Selon la société civile locale, le manque de nourriture et de logements décents sont les principales causes de ces décès.
Ces déplacés ont fui les opérations militaires en avril dernier entre l’armée et les miliciens de la FPIC. La société civile lance un SOS aux humanitaires de venir en aide à cette couche de la population en souffrance.
Des sources locales affirment que la situation humanitaire demeure précaire dans la chefferie de Walendu Bindi après les affrontements entre l’armée et les miliciens de la Force patriotique et intégrationnistes du Congo, (FPIC) à Nyakunde et Marabo.
Ces sources témoignent que les habitants qui ont fui ces combats sont dépourvus de toute assistance en nourriture et en médicament dans leurs lieux de refuge.
La société civile locale affirme avoir déjà enregistré une cinquantaine de décès, parmi lesquels des enfants et des femmes allaitantes.
Son coordonnateur, Pascal Kisezwa, demande aux autorités locales ainsi qu’aux humanitaires de voler au secours de ces déplacés en situation de détresse :
« Nous constatons un cas d’insécurité alimentaire et le manque d’accès aux soins surtout dans les centres de santé. A cause de cela, nous avons déjà enregistré plus de cinquante cas de décès. Là où la population est en train de passer nuit, il y a manque de nourriture, il y a carence de soins. C’est pour cela, la première chose à faire est de faire un état de lieu de la situation sécuritaire, afin de permettre à cette population de regagner son milieu respectif. »
La société civile précise que c’est depuis environ un mois que le centre de Nyankunde s’est vidé de ses habitants qui ont fui dans la brousse. D’autres sont éparpillés dans plus de quinze villages de la chefferie de Walendu Bindi.