« Nous sommes consternés, très bouleversés par cette disparition », a réagi le président du consortium des confessions religieuses dans la région de Beni, Bishop Janvier Baraka, au meurtre de Djamali Moussa, chef de la communauté musulmane de Mavivi et président de la société civile de Batangi Mbau.
Bishop Janvier Baraka déplore une double perte :
« C’est une grande frustration au sein de conseil des confessions religieuses en Afrique. Nous sommes très consternés, très bouleversés, très frappés par cette disparition. Le fait qu’il y ait des dénonciations disant que l’islam qu’eux prônent n’es pas l’islam des assassins, des meurtriers, ça ne peut être que la vérité. En tant que membre de la société civile, nous perdons doublement. »
Bishop Janvier Baraka demande, par ailleurs, aux populations de dénoncer aux autorités compétentes, les mouvements des personnes suspectes qui s’infiltrent dans la population afin de commettre des crimes :
« Le message, c’est de continuer à dénoncer tout cas suspect qui peut se présenter au milieu de la population. Parce que, ce qui nous arrive, ces gens-là, ça doit être des infiltrés au milieu de la population qui font ces exactions. Et alors, si quelqu’un arrivait à constater qu’il y a un mouvement suspect, il faut la dénoncer et informer les autorités qui sont dans la ville. »
Selon l’administrateur du territoire de Beni, Donat Kibuana, Cheikh Moussa Djamali « a été fusillé alors qu'il revenait de la prière vespérale. Une personne non identifiée a tiré sur lui et s'est éclipsée dans la nature. »
C’est le deuxième meurtre du genre depuis mai dans cette région, où un groupe "islamiste", ADF, est accusé du massacre de milliers de civils depuis 2014.