« Au chevet des policiers touchés par une inutile et injustifiable barbarie, le gouvernement exprime sa solidarité. Demain en flagrance les auteurs de ces actes odieux qui ont atteint ceux qui nous protègent, y subiront la rigueur de la loi », a annoncé jeudi 13 mai sur son compte twitter, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement.
Bien avant, M. Muyaya a participé à la réunion urgente de sécurité qui a été présidée le même jeudi par la vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement, assurant l’intérim du Premier ministre.
« 46 policiers ont été blessés dont 8 sont dans un état grave. Certains fidèles l’ont été aussi, du fait de la barbarie des autres. Nous déplorons la perte matérielle. Un véhicule de la police a été calciné, 11 autres ont été touchés. Le Premier ministre a demandé à la vice-Premier ministre et ministre de l’Environnement de tenir cette réunion pour faire le point de la situation et tirer les conséquences qui s’imposent afin que tous ceux qui sont responsables de ces actes, en répondent devant la justice », a rapporté Patrick Muyaya à l’issue de la réunion.
Les participants à la réunion se sont rendus à HJ Hospital où sont internés les blessés.
« Nous sommes tous choqués de voir la barbarie avec laquelle on a touché aux symboles de l’Etat. Les policiers sont ceux qui sortent matin et soir pour nous protéger. Lorsqu’ils subissent un tel sort parce qu’ils allaient sécuriser les autres compatriotes qui devraient célébrer la fin du Ramadan, c’est totalement inacceptable », s’indigne Patrick Muyaya.
Un problème de légitimité
Un policier a été tué, jeudi 13 mai, après des heurts enregistrés au stade des Martyrs de Kinshasa, à la fin du mois de Ramadan. Le porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Charles Mbuta Muntunavait affirmé aussi qu’un véhicule de la police a été incendié et d’autres biens ont été vandalisés.
La prière prévue pour clôturer le Ramadan n’a pas eu lieu.
Selon le Cheick Abdallah Mangala Luaba, président de la communauté islamique au Congo, une frange dissidente de cette communauté a semé les troubles s’en prenant même aux agents de l’ordre venus assurer la sécurité des lieux.
La communauté islamique vit une période trouble depuis quelques mois. Le camp du Cheik Dibondo ne considère plus le Cheik Abdallah comme son représentant. Cette frange accuse l’Iman Abdallah d’être « à la base des troubles survenus au stade des Martyrs.
Tous les deux camps ont voulu célébrer la prière de clôture du Ramadan au stade des Martyrs.
La Police nationale congolaise (PNC) dépêchée sur le lieu pour rétablir de l'ordre a usé des gaz lacrymogènes. La situation a dégénéré.
Et pourtant la veille, le gouverneur Gentiny Ngobila a tenté en vain de réconcilier les deux camps qui se disputent le leadership.