La morgue de l’hôpital provincial de référence Jason Sendwe est de nouveau opérationnelle trois mois après sa fermeture. Ceux qui exercent les activités commerciales tout autour se frottent les mains.
Pour sa part, l’administrateur général de la ville de Lubumbashi émet le souhait de voir les corps être vite évacués surtout ceux que l’on ramasse et qui sont en état de putréfaction. Ce qui permettrait le maintien de la morgue par de bonnes conditions hygiéniques.
A l’approche de la morgue, les odeurs des corps en putréfaction qui accueillaient les visiteurs et autres riverains ont disparu. Le compresseur et l’évaporateur qui étaient en panne ont tous été remplacés par la mairie de Lubumbashi. Une fois dans l’enceinte, le premier constat est que les activités ont toutes repris.
La réouverture de cette morgue est aussi une aubaine pour ceux qui exercent les activités commerciales tout autour, notamment les vendeurs des cercueils, les chauffeurs des corbillards et autres.
« Moi, je fabrique les cercueils. Je vois les gens défiler devant mon étalage et il y en qui achètent et c’est une très bonne chose », a témoigné un vendeur.
Cependant le vœu des plusieurs personnes est devoir cette morgue être bien entretenu pour éviter qu’elle ne soit de nouveau fermée à cause entre autres des odeurs désagréables qu’elle dégageait.
A cette préoccupation, l’administrateur général de la ville, Cyrille Mulaji estime que ceci est la conséquence des corps qui restent dans cette morgue pendant plusieurs mois pour diverses raisons :
« Il y a des corps découverts trois ou quatre jours après le décès, de fois ce sont les corps des inconnus il faut faire des communiqués pour retrouver leurs membres de familles. Il y a de fois où vous avez les corps qui font 30 jours parce que la justice ne s’est pas encore prononcée sur ces cas-là. »
Cette morgue est la moins chère de Lubumbashi car les prix varient de 5 à 15 000 FC (2.5 USD à 7.5 USD) par jour.