Uvira : des hauts officiers militaires en mission de pacification dans les hauts plateaux de Fizi et d'Uvira.

 

 

Quatre officiers supérieurs des Forces armées de la RDC (FARDC), en provenance de Kinshasa, ont entamé mercredi 5 mai à Minembwe, une série des rencontres de dialogue de paix. Tous sont des colonels, représentants, les quatre communautés en conflit dans les hauts plateaux : Babembe, Banyamulenge, Banyindu et Bafuliiru. 

Ils sont arrivés depuis le mardi. Ils ont été dépêchés par l’Etat-Major général des FARDC pour « sensibiliser les membres des groupes armés locaux de la région des hauts plateaux à déposer les armes et à se rendre », d’après Dieudonné Kasereka, le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 au sud du Sud-Kivu.  Ce jeudi, ces officiers ont échangé avec les acteurs de la société civile après la rencontre, mercredi, avec les notables et des responsables de confessions religieuses en vue d’examiner des stratégies communes à mettre en place, pour restaurer la paix et la stabilité sur les hauts plateaux de Fizi et d'Uvira.  

Après Minembwe, la délégation se rendra dans le secteur de Lulenge pour un exercice similaire à la fin de la semaine. La délégation a demandé à la société civile de soutenir le dialogue entre les communautés locales en vue de faciliter la cohésion sociale.  

De son côté, le président de cette structure citoyenne, Saint Cadet Ruvuza Ngoma, a salué cette initiative de l’armée. Il a demandé à celle-ci de manifester davantage sa bonne foi, d’accompagner les efforts des acteurs civils locaux.  

Pendant ce temps, les miliciens Maï-Maï et les combattants Twighwaneho continuent de renforcer leur présence autour de la zone de Kipupu, où des cas de pillage des vaches et des tirs sporadiques sont récurrents depuis le retrait de la MONUSCO, il y a de cela deux semaines. 

Mardi dernier, des tirs d'armes à feu avaient été entendus à Kabingo, à 15 kms au sud Minembwe-centre. Un soldat des FARDC a été grièvement blessé après un affrontement contre les combattants présumés de Twigwaneho. Les FARDC affirment que les combattants Twigwaneho avaient tiré contre les troupes régulières et ont tenté de voler à un soldat, son arme.