La situation humanitaire pour des milliers de déplacés d’Irumu, dans la province de l’Ituri reste catastrophique, ont indiqué des sources locales mardi 4 mai. Environ 15 mille habitants ont fui très récemment des combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) à Nyakunde, localité située à 45 kilomètres au sud-ouest de Bunia.
Le samedi 1er mai en effet, les FARDC ont attaqué plusieurs positions des miliciens de la FPIC dans la chefferie des Andisoma et de Mobala au sud d’Irumu. Ces combats ont permis aux FARDC de récupérer quatre localités, qui étaient occupées par ces combattants. Ces affrontements ont entrainé le déplacement d’environ quinze mille personnes des villages de Nyakunde et ses environs.
Ces déplacés sont installés dans plus de quinze villages, dont Songolo, Aduma, Tandana, Songokoy et Tulabo dans le groupement Baviba dans la chefferie de Walendu Bindi. La plupart sont hébergés dans des salles de classes et des églises. D’autres passent la nuit sous les vérandas des habitations des autochtones ou à la belle étoile, dépourvues de tout et sous les intempéries.
Le président de la société civile locale, Jean-Claude Katanga, indique que leur nombre estimé à environ vingt-deux mille déplacés, dépasse l’effectif de la population qui se dit asphyxiée par le poids de ces hôtes.
Selon lui, c’est la troisième vague de ces déplacés en provenance de Nyakunde et Marabo en l’espace d’une année, à la suite des affrontements qui opposent l’armée aux miliciens. Il sollicite l’intervention urgente du gouvernement et des humanitaires pour sauver des vies en détresse.