Le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) Beni, a appelé lundi 26 avril, les élèves ainsi que leurs parents, à la responsabilité. Le secrétaire permanent du syndicat des enseignants affirme craindre pour l’avenir des élèves de cette ville à cause de leur refus de reprendre les cours, après l’appel du chef de la sous division de l’ESPT Beni, annonçant la reprise des activités scolaires pour ce lundi.
Christophe Kambale Kinyambwe appelle les élèves à reprendre le chemin de l’école.
« Nous avons d’abord bien accueilli le message parce que ce message venait de notre chef. Heureusement, tous les enseignants sont arrivés dans leurs écoles comme vous venez de le constater. Et nous sommes là nous attendons. Malheureusement que les enfants ne sont pas là. Si les enfants arrivent nous sommes prêts pour leur donner cours » a déclaré secrétaire permanant du SYECO.
Au niveau du syndicat, poursuit-il, « on n’a pas des problèmes puisque nous sommes là. Je ne pense pas que l’on puisse réaménager le calendrier pour la ville de Beni. Alors, le retard sera consommé. Et donc que les enfants soient conséquents. Il est vrai qu’ils réclament une chose noble, mais ils doivent lire le signe de temps ».
Il appelle les parents des élèves à envoyer leurs enfants à l’école pour sauver cette année scolaire qui connait déjà du retard.
« Aux parents comme moi, je demande de réfléchir : voir si ce que nos enfants demandent, ça va apporter la solution. Mais s’ils se rendent compte que ça ne va pas résoudre le problème, que les parents envoient les enfants à l’école pour que nous puissions sauver l’année, puisqu’au même moment, ce sont nos enfants qui sont en train d’être massacrés, intellectuellement parlant, puisqu’ils sont en train de perdre. Mais ailleurs, on est en train d’étudier», interpelle Christophe Kambale.
Ces élèves affirment poursuivre leur sit-in à la mairie de Beni. Ils conditionnent cette reprise des cours par le retour de la paix dans la zone avec surtout la présence du chef de l’Etat a Beni.
Depuis jeudi dernier, ces élèves sont en sit-in dans la cour de la mairie. Lundi dernier, ils avaient, lors d’une marche qui avait eu comme point de chute la mairie de Beni, adressé un mémorandum au chef de l’Etat. Dans ce document, ils demandaient à Félix Tshisekedi de se rendre à Beni sous 72 heures pour régler la question de l’insécurité qui les empêche d’aller normalement à l’école.