Après trois jours des échauffourées qui ont secoué depuis lundi 12 avril les quartiers populaires des Majengo et Buhene, les activités socio-économiques ont repris.
Selon les sources de la police sur place, la circulation a repris normalement, les écoles, les commerces ainsi que le grand marché de ces deux quartiers, ont repris leurs activités comme à l’accoutumée.
Les quelques familles qui ont fui les méfaits et les sévices occasionnés par le débordement des manifestants au début de cette semaine, regagnent déjà leurs habitations. D’autres par contre, rentrent pour visiter leurs lopins de terre après les actes de vandalisme et d’incendie de leurs habitations.
La police sur place à Buhene et Majengo, affirme qu’elle continue à rassurer les retournés de leur présence par des patrouilles pédestres le jour comme la nuit. Les écoles, les commerces informels.
Dans les coins, des petits bouchers du marché, débitent leurs viandes sur leurs tables mais pas d’engouement habituel.
Cependant, dans les petits cercles des conversations, les quelques habitants affectés par ces évènements, visiblement calmes et décontractés, sont loin d’oublier ce qui est arrivé.
Ce, en dépit de la présence de la police aux croisements des axes Buhene-Majengo et Kihisi. Ceux avec qui nous avons parlé dans la matinée, n’ont qu’un seul souci retourner chez eux, et vivre en toute quiétude.
Pour rappel, le gouverneur de province Carly Nzanzu Kasivita, avait signé lundi 12 avril un arrêté, interdisant toutes les manifestations sur l’ensemble de la province. Il a mis aussi en place une commission intercommunautaire dans le territoire de Nyiragongo qui est déjà à pied-d’œuvre pour écouter et apaiser la population de ces deux quartiers.
Les autorités mettent en garde les tireurs des ficelles ou tout autre acteur qui véhiculerait les messages de haine et division entre ces communautés.