La situation est restée tendue vendredi 9 avril avant-midi dans quelques quartiers de la ville de Goma, notamment dans la commune de Karisimbi. Déjà tôt le matin, les manifestants auxquels se sont joints quelques habitants ont placé des grosses pierres sur quelques axes, perturbant légèrement le trafic et certaines activités économiques. Mais, dans les après-midis, la situation est redevenue calme, la police ayant dégagé toutes les artères.
Le matin, les pierres étaient jetées principalement les axes qui partent du croisement Mutinga jusqu’à Majengo, l’axe Signers jusqu’au marché central de Virunga ainsi que l’axe allant du croisement Mutinga jusqu‘ au croisement Afya Bora. Sur le premier axe, quelques boutiques et magasins étaient ouverts, alors que la police s’employait à dégager les pierres ainsi que des pneus brûlés, placés par les manifestants.
Sur le principal axe, qui part du rond-point Signers jusqu’au marché central de Virunga, la police était face à la population et à quelques manifestants qui voulaient à tout prix obstruer la chaussée par des barricades. Pour débloquer le passage, la police a fait usage de gaz lacrymogènes, ce qui a permis aux usagers et autres motocyclistes bloqués de part et d’autre, de reprendre la route.
Quant à l’axe partant du croisement Mutinga jusqu’à Afya Bora, les éléments de la police exigeaient aux motards et aux passants de ramasser les blocs de pierre placés sur la chaussée et aussitôt, le trafic et les activités socio-économiques ont repris normalement.
Dans le quartier commercial communément appelé Birere, proche du centre- ville, toutes les activités ont tourné normalement, en dépit d’un important dispositif de la police. Même situation au centre-ville : banques, maisons de commerce, hôpitaux ont fonctionné comme à l’accoutumée, mais pas d’engouement habituel et la circulation reste fluide.
Contrairement à la veille, les activités scolaires et académiques ont été perturbées.
La situation est redevenue calme en début d’après-midi, même dans les quartiers réputés chauds de la ville. Toutes les barricades ont été levées, le trafic et autres activités socio-économiques ont repris normalement.
Des manifestations sont organisées depuis le début de la semaine dans des villes de l’Est du pays pour dénoncer la persistance des massacres des civils dans cette partie de la RDC. Les manifestants exigent le départ des organisations humanitaires et de la MONUSCO.