Nord-Kivu : l’insécurité complique la prise en charge médicale dans la zone de santé de Mwesso

Les problèmes sécuritaires empêchent les responsables sanitaires d’assurer une prise en charge correcte des habitants de Mwesso au Nord-Kivu. Cette zone de santé fait face à l’activisme des groupes armés qui ne permet pas aux équipes de santé de s’y rendre pour soigner des malades.

Le médecin chef de zone de santé affirme que le paludisme est la pathologie la plus meurtrière à Mwesso.

Docteur Alois Mali ya Bwana cite également les infections respiratoires aigües parmi les problèmes de santé les plus fréquemment enregistrés dans la zone.

Du fait des déplacements fréquents de la population à cause de l’insécurité, le taux de malnutrition est également élevé.

«Vous voyez la population en étant instable n’a pas le temps de faire les travaux champêtres», explique le médecin.

Autre conséquence de l’insécurité : les blessures par balles et les violences sexuelles.

«On enregistre des traumatismes. Beaucoup plus sont des blessés par balles, et aussi des cas des violences sexuelles qu’on continue à notifier dans la zone», fait savoir Docteur Alois Mali ya Bwana.

Le médecin indique que l’inaccessibilité de la zone ajoutée aux risques sécuritaires empêche l’intervention des autorités sanitaires.

« Les difficultés c’est d’abord surtout l’accessibilité sécuritaire. On a des difficultés d’atteindre cette population qui est aussi presque enclavée dans des aires de santé montagneuses et éloignées, ce qui fait que même cette population est presque sacrifiée», fait-il savoir, avant d’ajouter :

 «Nous pensons que nous pouvons aller un peu plus loin, et amener les soins même aux dernières personnes qui sont dans les fins fonds si l’accessibilité sécuritaire est assurée. Donc nous plaidons d’abord pour la sécurité [et] bien sûr aussi l’accessibilité géographique. Faciliter la réhabilitation des routes pour aller vers les aires de santé».

 Malgré tout, certaines organisations parviennent à faire parvenir de l’assistance médicale aux habitants de la zone. Il s’agit notamment de Médecins sans frontière et Action contre la faim.

 

Lire aussi sur radiookapi.net: