Le Secrétaire général de l’ONU dit trouver « encourageante » la désignation d’un nouveau Premier ministre et attend « avec intérêt la formation imminente d’un Gouvernement inclusif et efficace, qui s’attellera aux problèmes pressants auxquels le peuple congolais fait face, en particulier la dégradation de l’état de la sécurité dans les provinces orientales ». Antonio Guterres s’est exprimé ainsi dans son dernier rapport sur la MONUSCO devant le Conseil de sécurité.
Antonio Guterres fait état d’un climat politique « précaire » en RDC.
Il dit prendre note «de l’action menée par le Président Tshisekedi pour former une nouvelle majorité au pouvoir, visant à faire avancer les principales réformes requises pour placer fermement le pays sur la voie d’une paix, d’une stabilité et d’un développement durables ».
Par ailleurs, il demande aux acteurs politiques «de veiller à ce que l’élan créé et les progrès en vue de ces objectifs soient maintenus en prévision des élections de 2023 ».
« Je les exhorte également à s’abstenir de recourir à l’intimidation, aux discours haineux et à la violence, ainsi qu’à la politique politicienne, pour faire avancer leurs intérêts, et respecter strictement les principes fondamentaux de la Constitution », mentionne également M. Guterres dans son rapport.
Activisme des groupes armés
Sur le plan sécuritaire, le Secrétaire général des Nations unies se dit « préoccupé » par l’augmentation de l’activité des groupes armés dans la partie Est de la RDC. Antonio Guterres a particulièrement cité le cas des ADF, au Nord-Kivu et en Ituri. Un activisme « qui a occasionné de multiples victimes civiles et eu un effet disproportionné sur les femmes et les enfants ».
« Je m’inquiète également de la persistance des violences intercommunautaires en Ituri, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et au Tanganyika. Je demande aux autorités congolaises de prendre des mesures concrètes pour remédier aux causes profondes des conflits dans ces secteurs », note-t-il.
