La situation sécuritaire dans l’Ituri demeure inquiétante avec plusieurs cas de violations des droits de l’homme par des groupes armés. Ce constat a été fait dimanche 27 mars par le G5 et Alliés, une structure qui regroupe les communautés qui se disent victimes d’atrocités commis par les hors la loi. Le porte-parole de cette association condamne les tueries des civils, qui continuent dans plusieurs entités de Djugu et d’Irumu. Pour le G5 et alliés, le gouvernement provincial entretiendrait les milices qui sont à la base de la déstabilisation de la province. Ces allégations ont été rejetées par le gouvernement provincial. Son porte-parole estime que ces propos sans fondement, visent tout simplement à ternir l’image du chef de l’l'exécutif provincial.
Dans un point de presse tenu à Bunia, dimanche dernier, le groupe G5 et alliés déclarent que tant que la gestion du dossier des groupes armés dans les territoires d’Irumu et de Djugu sera traité avec légèreté, il sera difficile de mettre fin aux violences qui endeuillent cette province.
Le porte-parole de cette structure, Victor Ngoma, attribue la persistance des conflits armés dans ces entités au soutien que les autorités provinciales apporteraient aux miliciens, au premier rang desquels figure le groupe d’auto-défense dénommé « Zaïre ».
Du côté du gouvernement provincial, le porte-parole, Janvier Egudra, estime que ces allégations ne sont pas fondées :
« Ces déclarations des acteurs politiques extrémistes visent à obtenir le départ du chef de l’exécutif provincial. »
Janvier Egudra estime qu’il revient aux services spécialisés d’identifier les responsables des groupes armés qui commettent ces violences dans l’Ituri. Il invite les uns et les autres à conjuguer leurs efforts pour que cette entité recouvre une paix durable.
L ’Ituri enregistre chaque jour des morts des civils, victimes des atrocités de différentes milices qui écument cette province.