Les enseignants de la ville de Boma, au Kongo-Central s'insurgent contre la disparité constatée dans la paie de leur prime avec ceux de la ville de Matadi. Dans une déclaration faite mercredi 24 mars à la Radio Okapi, le président de l'intersyndicale des enseignants de Boma, Dieudonné Poba Lubuiku a indiqué qu'à cause de cette situation, les cours ne se donnent plus dans les écoles de Boma, depuis le 18 mars.
« On nous donne une prime de 39 mille francs (19. 5 USD), à côté de nos amis qui sont à Matadi, qui reçoivent la même prime de 139 mille (69.5 USD), soit une différence de 100 mille francs congolais (50 USD) », a déclaré Dieudonné Poba.
Le président de l’intersyndical des enseignants de Boma dit ne comprendre cette disparité.
« Nous sommes tous enseignants et nous faisons le même travail, mais nous sommes très étonnés de constater que nos collègues de Matadi puissent bénéficier d'un salaire de 100 000 francs congolais de différence avec nous qui sommes à Boma », a dit Dieudonné Poba.
Il explique que leur mémorandum envoyé à l’issue de leur assemblée générale tenue le 5 mars n’a pas encore reçu de suite favorable.
D'après lui, les autorités ont jusqu'à 15 jours pour corriger cette injustice sociale. Passé ce délai, ils observeront une grève sèche.
« Si rien ne va, en tout cas, ça sera la grève sèche. Donc, nous réclamons les 100 000 (50 USD), c'est- à dire, nous voulons être réhabilités dans nos droits, nous voulons qu'on puisse uniformiser le salaire des enseignants », a ajouté M. Poba.
Pour lui, cette injustice sociale est en train de créer des écarts inacceptables, à tel enseigne que, un huissier de Matadi va toucher plus qu'un Chef de division de la ville de Boma.
