Libéré depuis le 8 janvier dernier après 20 ans d'incarcération, qu'il qualifie d'injuste, dans le procès Laurent Désiré Kabila, Constantin Nono Lutula, l'ancien conseiller spécial du chef de l'état en matière de sécurité, demande d'être rétabli dans ses droits. Dans un point de presse tenu samedi 20 mars à Kinshasa, il a démystifié « l'arrêt inique et exceptionnel de l’ex-cour d’ordre militaire, qui avait conduit à sa condamnation, avec d'autres compatriotes, à la peine capitale.
Exprimant sa gratitude infinie l’actuel chef de l'Etat Nono Lutula a réfuté les accusations qui étaient portées à sa charge et a dénoncé le traitement inhumain, une longue incarcération et une privation des droits humains pendant deux décennies :
« Aucune procédure sérieuse n'a été suivie par cette juridiction d'exception, l'ex-cour d'ordre militaire, quand il est vrai que toutes les règles élémentaires de la procédure pénale ont été foulées au pied. Le grand nombre des personnes mises en examens reflétaient curieusement une représentation de toutes les anciennes provinces du pays, comme si c'était toute la nation qui aurait comploté contre le président de la République (Laurent Désiré Kabila ».
Il dit avoir été « condamné innocemment à la suite des combinés odieuses. La peine endurée fut non seulement physique, mais surtout morale et psychologique. »
Pour lui, « la puissance publique est tenue de réparer l'ensemble des préjudices subis, séquestration comme otage de l'ancien régime ; à savoir : préjudice matériel, préjudice moral, préjudice d'agrément, de jouissance, de déception et d'affection. »
Il s'entretient avec Jean Désiré Kanyama:/sites/default/files/2021-03/220321-p-f-invite_kin_nono_lutula.mp3