La route nationale numéro 5 est transformée en un caniveau d’eau des pluies à Kamanyola, groupement situé dans le territoire de Walundu, au nord du territoire d’Uvira (Sud-Kivu). D’après la nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI), deux accidents de route ont été enregistrés causant deux blessés entre l’hôpital Saint Joseph, le couvent des sœurs de la congrégation franciscaine et la minoterie de Kamanyola. Le président de cette structure citoyenne a tiré la sonnette d’alarme, vendredi 12 mars, à l’endroit du gouvernement provincial, l’appelant à intervenir dans le plus bref délai pour des travaux d’aménagement sur cette route.
Les conséquences socioéconomiques de la dégradation de cette route sont déjà incalculables. Le président de la NDSCI de Kamanyola, Asifiwe Balagizi, souligne que quand il pleut, tous les véhicules en provenance de Bukavu et d’Uvira sont obligés de s’arrêter entre le pont et le centre de Kamanyola.
Les eaux des pluies ne trouvent aucun autre passage que la route nationale. Elles ont creusé la route jusqu’à trois mètres de profondeur, avec des têtes d’érosions à plusieurs endroits, sur une distance d’un kilomètre.
Les transporteurs routiers sont obligés de se frayer les chemins dans les quartiers en vue de dévier l’obstacle. Un enfant, renversé par une moto, s’est cassé le bras la semaine dernière, lorsqu’il tentait de traverser la route.
Un camion-citerne plein d’essence a failli se retourner sur des jeunes venus au secours pour les travaux de dépannage devant l’hôpital Saint Joseph. Selon le chef de groupement, le dossier est connu de la province. Il déplore le fait que la population locale, qui vit essentiellement de l’agriculture, ne parvient plus évacuer les produits maraichers vers Uvira et Bukavu à la suite de cette route dégradée.
De l’autre côté, le directeur technique de l’Office des routes s’est rendu la semaine dernière sur le lieu. D’après son porte-parole, Pascal Mwinyi, un rapport a été déjà fait à Kinshasa, qui décide sur toutes les routes nationales.