Les juridictions de Mbandaka sont en perte de vitesse faute de magistrat. La situation perdure depuis plus d’une année. Conséquence, les dossiers des justiciables traînent longtemps. Certains plaignants à bout de patience préfèrent se faire justice. C’est ainsi que l’Institut de Formation Internationale en Droits Humains, Vigilance (IFIDH/V), plaide pour la nomination de nouveaux magistrats, dans sa lettre du 20 février adressée au Président du conseil supérieur de la magistrature.
L’IFIDH/V indique qu’au parquet de grande instance de Mbandaka, il y a un seul magistrat. Lequel assume l’intérim du procureur de la république, instruit les dossiers, siège aux audiences, contrôle les amigos, …
Il en est de même des parquets secondaires de Mbandaka et de Basankusu, où les chefs seuls exercent toutes les fonctions. De quoi craquer pour une seule personne, a lâché un d’eux sous l’anonymat. Cependant, les conséquences sont multiples.
« Il y a des conséquences, chaque fois que nous arrivons devant l’office du ministère public, devant le juge, à cause de cette carence des magistrats, il y a des causes qui font une année, deux ans, trois ans, sans que ces dossiers soient prononcés. La conséquence est aussi que là où il y a la carence, on essaie un peu d’utiliser les OPJ, qui du reste ne sont pas des juristes. La conséquence aussi pour les justiciables : vous pouvez initier une plainte ou une assignation, la durée peut faire en sorte que les preuves au niveau de la cité ou les traces soient effacées », a indiqué Me Edmond Mbokolo, avocat au barreau de Mbandaka.
Autres conséquences, certains justiciables disent dépenser davantage auprès de leurs avocats conseils, sans solution immédiate. Ce qui les pousse à ne plus croire à la justice, mais plutôt à se faire eux-mêmes justice.