Ebola au Nord-Kivu : pas de contrôle aux points d’entrée et sortie de Butembo, dénonce l’ONG REDHO

Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO), déplore le manque de dispositifs de contrôle dans le cadre de la lutte contre l’épidémie d’Ebola au niveau des points d’entrée et sortie de Butembo dans le Nord-Kivu. Dans une déclaration faite vendredi 19 février à Radio Okapi, cette organisation redoute un embrasement de la situation, si les dispositions ne sont pas prises à temps pour prévenir la propagation.  

« Nous avons eu à visiter le point d’entrée de Butembo-Beni à Kangote, rien n’est fait, nous sommes allés voir le point d’entrée de Lyambogho route Lubero, rien n’est fait. Nous sommes allés vérifier sur la route Kyondo, la Vuhovi, la route Butuhe, la route Vuhinga et d’autres, jusque-là rien n’est fait », se désole Le coordonnateur du REDHO, Me Muhindo Wasivinywa. 

Deux nouveaux cas d’Ebola ont été notifiés dans la région de Butembo-Lubero jeudi 18 février, au Nord-Kivu. D’après le ministre provincial de la Santé du Nord-Kivu, Dr Eugène Nzanzu Salita, l’un se trouve de la zone de santé de Katwa, dans la ville de Butembo, et l’autre de Manguredjipa dans la zone de santé de Biena, en territoire de Lubero.

Me Muhindo Wasivinywa invite les experts de la santé à prendre des précautions pour que la maladie ne puisse pas sortir des trois zones de santé déjà affectées. 

« Notre crainte est que la maladie puisse se propager dans toute la zone, notamment le grand Nord-Kivu avec dix-sept zones de santé de l’antenne de la DPS Butembo. Si les experts de la santé pouvaient essayer de prendre des précautions pour que la maladie ne puisse pas sortir des trois zones de santé déjà affectées ça serait une bonne chose », a-t-il conseillé. 

Le REDOC appelle les autorités du pays et tous les partenaires du gouvernement à se servir de l’expérience de la dixième épidémie, pour vite arrêter cette douzième épidémie d’Ebola dans la région. 

« Avec l’expérience de la dixième épidémie, on pouvait faire le screening, voir la température des passants si ça dépasse 38 degrés on était suspect, on obligeait aux gens le lavage des mains, et autres. Au niveau des points d’entrée il y a beaucoup de cas suspects qui ont été constatés malades après vérification. Mais aujourd’hui rien ne se fait, on ne sait pas ce qu’on attend », a déclaré Me Muhindo Wasivinywa. 

Le ministre provincial de la santé du Nord-Kivu n’a pas réagi à ce sujet. Mais au début de l’épidémie, le ministre Nzanzu Salita avait demandé aux autorités de base de prendre chacun des dispositions face à cela. 

Le maire de la ville de Butembo avait à son tour soulevé le problème des moyens financiers.     

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: