Lubero : l'asbl CJPSE sollicite une enquête sur la « reddition des faux Maï-Maï Léopards »


Dans un rapport daté du 15 février dont une copie est parvenue jeudi 18 février à Radio Okapi, l’Asbl Cercle des Jeunes pour la Promotion Socioéconomique, (CJPSE), dénonce et exige une enquête approfondie sur ce qu’elle qualifie de « reddition des faux Maï-Maï Léopards » le 9 février dernier à Lubero-centre. Il s’agit de près de trente personnes reçues par la Commission Interprovinciale d’Appui au Processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire (CIAP-DDRC)/Nord Kivu. Ces personnes avaient remis deux armes à feu et des armes blanches, en présence des autorités civilo-militaires.

Cette Asbl indique avoir mené des enquêtes auprès de ces miliciens après la cérémonie de leur reddition. Elle rapporte que parmi les personnes présentées comme Maï-Maï à la reddition, figurent des civils. Ces derniers ont été recrutés dans la cité, avec promesse d’obtenir du travail dans le cadre du projet du Fonds social, ou dans la CIAP-DDRC en qualité de sensibilisateurs, note le rapport.

Le même document ajoute que les 15 anciens Maï-Maï sur la liste ne faisaient plus partie d’un quelconque groupe armé actif dans la région.
Pour cette Asbl, le groupe Maï-Maï Léopards est un faux groupe armé qui a cessé d’exister depuis des années.  

« Tout d’abord au gouvernement provincial de diligenter des enquêtes pour tirer au clair cette reddition. Et à la MONUSCO qui est un partenaire de taille du gouvernement surtout en ce qui concerne la démobilisation de se pencher sur cette question en organisant ou en appuyant l’organisation des dialogues communautaires relatifs à cette problématique, probable source d’insécurité », a déclaré Kambale Mukosabey Djelo, le coordonnateur de CJPSE. 

Contacté à ce sujet, Katembo Lukogho Jacques, coordonnateur de la CIAP-DDRC parle d’un faux débat. D’après lui, l’identité des Maï-Maï ne peut pas faire objet de polémique car, dit-il, ce sont des miliciens qui vivent au sein de la population.

La MONUSCO n’avait pas pris part à ce processus de reddition, car n’étant pas associée en amont afin de prendre les dispositions nécessaires habituelles, à ce sujet. 

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