Le chef du secteur de Tanganyika, dans le territoire de Fizi, John Mulondani, déplore la flambée des prix des produits de première nécessité dans son entité.
Dans un entretien accordé mercredi 3 fevrier à Radio Okapi, John Mulondani explique cette situation que c'est suite la dégradation de la route nationale numéro cinq entre Uvira et le territoire de Fizi.
Plus de dix véhicules ont coulé dans les eaux du lac Tanganyika, sur la partie Luhanga de cette route qui n’a pas de déviation.
« Les conséquences ne sont que fâcheuses. Vous savez que les deux zones, Uvira et Fizi, sont interdépendantes. Dès lors qu’elles sont interdépendantes, la circulation des biens et des personnes est devenue difficile, l’économie ne fait que chuter. Les biens de première nécessité n’arrivent plus comme il se doit. Il faut affréter les pirogues pour passer par le lac Tanganyika. Les pirogues sont un peu lentes par rapport aux véhicules. Nous avons de produits comme le sel, le sucre et voir même les médicaments (produits pharmaceutiques) qui ont monté de prix. Tous les biens qui sont importés d’Uvira ont monté de prix », a indiqué le chef du secteur de Tanganyika.
Il a, par ailleurs, annoncé que cette situation a aussi des conséquences néfastes sur le transport reliant Uvira et Mboko ainsi que pour les paysans agriculteurs de son entité d’écouler leurs productions vers Uvira :
« Même le transport a monté de prix. Puisque plus souvent les gens empruntent la route à moto. Entre Uvira et Fizi par moto, on payait jadis six mille francs congolais. Deux personnes à moto payaient 12 mille francs congolais (6 USD) auparavant. Mais aujourd’hui, c’est 30 milles francs congolais (1 5 USD) pour deux personnes à Moto. Et puis, la population du secteur de Tanganyika vit essentiellement de l’agriculture dont leurs produits sont écoulés à Uvira. Maintenant vous voyez qu’ils sont bloqués. »
Une réunion a lieu ce jeudi matin entre une équipe de l’office des routes /Bukavu et d’autres partenaires dont la MONUSCO autour de ce problème de route.