Nord-Kivu : le SYECO répertorie 46 agents fictifs au sein du SECOPE


46 agents fictifs ont été enregistrés dans certains écoles et services techniques de la Province éducationnelle Nord-Kivu 2, dont le SECOPE. Ce chiffre a été rendu public mardi 2 février à Butembo par le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) Nord-Kivu 2.   

Parmi ces 46 agents fictifs, 8 ont été identifiés dans la ville de Butembo, 3 dans la ville de Beni, 16 dans le territoire de Beni et 19 autres dans le territoire de Lubero.
Le Secrétaire Permanant adjoint du SYECO dans la provinciale éducationnelle Nord-Kivu 2, Iréné Mutumwa, indique que la majorité d’entre eux a été enregistrée dans le service du SECOPE. Il condamne ce qu’il qualifie de « clochardisation des professionnels de la craie » par le SECOPE. Il exige ainsi qu’une enquête judiciaire soit ouverte à ce sujet :  

« Comme il y avait un système d’impunité qui régnait, il nous était difficile de rendre publics ces chiffres. Maintenant que la justice a commencé à faire son travail dans notre secteur éducatif, c’est le moment de pouvoir aider,  donc outiller la justice, à pouvoir approfondir ses enquêtes  et descendre jusque dans les provinces éducationnelles, et présentement chez nous, parce que quand nous demandons que les enseignants soient mieux payés, au contraire le gouvernement multiplie les antennes du SECOPE au détriment effectivement des enseignants qui sont en train de donner cours à la jeunesse congolaise ».    

Pour sa part, le Directeur provincial du SECOPE Nord-Kivu 2, Paul Mpetsi Eyenga déclare ne pas reconnaitre ce cas :   

« Le terme fictif, c’est quelqu’un qui n’existe pas, mais à ma connaissance en tout cas, nous chaque mois, nous passons faire le contrôle physique et c’est à partir de ce contrôle physique que les antennes nous envoient, que nous essayons d’élaguer tout ce qui est faux, donc les inconnus, les déserteurs. Il se pourrait que dans ce lot là il y a des gens qui sont déjà partis mais qui n’ont jamais été remplacés par les gestionnaires. Alors, s’il y avait des cas pareils, ils pouvaient quand même venir nous voir ».   

Le Chef de la Division de de l’EPST Nord-Kivu, quant à lui, a promis de réagir une fois en possession de tous les noms des agents identifiés comme fictifs et dénoncés par le SYECO. 

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