Ituri : les miliciens de la CODECO assiègent le carré minier de Mongwalu Gold Mining

Des miliciens de la CODECO lourdement armés, accompagnés de centaines d’orpailleurs, ont envahi depuis jeudi soir une partie du carré minier de la compagnie Mongwalu dans la cité minière qui porte le même nom dans le territoire de Djugu (Ituri). Selon la société civile locale, ces miliciens exploitent de l’or pour leur survie dans cette zone interdite aux orpailleurs et qui est généralement sécurisée par les policiers. Les services de sécurité tentent de persuader ces hommes armés à se retirer, mais sans succès.  

Ils sont environ cent miliciens bien armés, qui occupent depuis jeudi soir les sites miniers dénommés Foyer 17, Landa et Djanga Folie dans la zone d’exclusion de la compagnie Mongwalu Gold Mining (MGM).

Selon la société civile locale, ils ont mobilisé des centaines des jeunes qui creusent de l’or pour leur compte. D’autres creuseurs artisanaux, qui n’avaient pas accès à ce périmètre, ont également profité pour y exploiter de l’or sous l’encadrement de ces hommes armés qualifiés de sauveurs.

« Il y a beaucoup de monde là-bas. Ces miliciens quand vous travaillez, vous sortez dix colis ou cinq colis. Eux, ils prennent trois ou quatre pour leur compte. Ils disent que même si la force (armée) arrive, ils vont s’affronter parce qu’eux, ils sont affamés, il n’y a pas d’emploi ici à Mongwalu », a témoigné Baby Anecho, activiste de la société civile locale.

Des éléments de la police commis à la garde de la concession de MGM et ces miliciens se regardent en chiens de faïence. Le bourgmestre de la commune de Mongwalu, Jean Pierre Bikilisende, signale que les tractations sont en cours pour convaincre ces miliciens à quitter volontairement cette zone d’exclusion en vue d’éviter des dégâts en cas d’usage de force :

« Nous sommes en train de leur parler pour leur démontrer que lâ, c’est une concession d’autrui. Et jusque-là même, nos forces de l’ordre sont en train d’observer. Nous continuons à leur parler pour qu’ils reviennent à la raison. »

Une panique s’observe dans cette entité minière, car la population redoute des affrontements entre les forces de l’ordre et ces assaillants de la CODECO.

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