L’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est due à l’affairisme de certains officiers supérieurs militaires et policiers, a affirmé lundi 11 janvier, le député Gratien Iracan. Lors d’une interview accordée à Radio Okapi, il indique ces officiers supérieurs collaborent avec les groupes armés pour avoir des avantages financiers.
« Il y a beaucoup d’informations qui remettent en cause la collaboration entre les officiers militaires, de la Police et de différentes positions des groupes armés dans toutes cette partie de l’Est. Il y a des échanges sur le terrain, des ventes des munitions et armes de guerre, de planification commune, d’affrontements spectacles dans le but d’obtenir des frais du gouvernement », a dénoncé le député Iracan.
Il dit avoir parcouru toute la région de l’Ituri, du Nord et Sud-Kivu et avoir échangé avec la population, les notables ainsi qu’avec certains policiers et militaires.
« Il y a des trahisons des positions militaires pour permettre aux groupes armés de s’approvisionner en logistique militaire. Des opérations financières retour autour des vivres et médicaments pour les fournisseurs », a poursuivi le député Gratien Iracan.
L’élu de l’Ituri invite l’auditorat militaire à se saisir de la situation.
« Nous devons travailler dans la vision du Chef de l’Etat qui a demandé officiellement aux députés de fournir toutes les informations nécessaires en rapport avec ce qui se passe dans l’Est de la RDC pour que la paix et la sécurité reviennent », a indiqué le député Iracan.
Il plaide aussi pour une enquête parlementaire afin de consolider cette action de pacification de la RDC.
« Nous n’allons plus accepter cette situation. Nous avons souffert pendant plus de 15 ans, et ce sont des Congolais qui ont droit à la vie », a martelé le député Gratien Iracan.
Les Présidents Félix Tshisekedi et Denis Sassou N’guesso sont préoccupés de l’évolution de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, caractérisée par l’activisme des groupes armés et des pertes en vies humaines, indique le communiqué de presse sanctionnant la fin de la visite de travail du Président Félix Tshisekedi à Oyo du 9 au 11 juillet.
A cet égard, ils ont condamné « avec fermeté » les actes criminels perpétrés dans cette partie de la RDC.
Ils ont appelé l’attention de la Communauté internationale à redoubler d’efforts en vue de la mise en œuvre pleine et entière de l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région.