Le tribunal de grande instance de Tshela a condamné, vendredi 4 décembre, douze personnes à la peine de mort. Elles ont été reconnues coupables de meurtre des deux jumeaux, Percy Muamba et Max Ntumba, brûlés vifs le 30 juillet dernier à Kinzau Mvuete dans le territoire de Sekebanza au Kongo-Central. Ces douze condamnés étaient en détention préventive à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
Le tribunal siégeait en matière répressive du 27 octobre au 6 novembre dernier, en chambre foraine. À l'issue de ce verdict, le procureur général près le parquet du Kongo-Central, Godet Kenekene, a déclaré que ce drame n'avait rien de la xénophobie.
Parmi les 25 personnes citées dans ce double meurtre, le tribunal a décidé de disjoindre les poursuites contre deux des prévenus. Le dossier de deux n’ayant pas encore atteint l'âge mature a été envoyé au tribunal pour enfant ; leur procès débutera prochainement. Douze prévenus ayant été reconnus coupables de ce meurtre écopent d'une peine de mort.
Les condamnés doivent en outre payer 10 000 USD à chacun de jumeaux assassinés en dommages et intérêts.
Le représentant de la famille des jumeaux se dit satisfait du verdict. D'après Rémi Kabasele, la forte sentence qu'a subi ces inciviques prouve à suffisance que cet assassinat, par rapport aux rumeurs distillées sur les réseaux sociaux, lesquelles rumeurs ont terni image du Kongo-Central, n'avait rien du tribalisme, ni de xénophobie.
Godet Kene Kene, procureur général du Kongo-Central qui a également pris part active à ce procès, affirme aussi que cet incident n'avait rien de tribal. Ce n'était qu'un malentendu, et il décourage vivement la population à se faire justice.