La morgue de l'hôpital de Nsona Nkulu, à la cité de Mbanza Ngungu, dans le territoire portant le même, au Kongo-Central, est saturée.
D'après l'administrateur du territoire de Mbanza Ngungu, Luc Makiadi, cette morgue a une capacité d'accueil de 45 corps. Elle en conserve à ce jour près de 100.
Parmi ces cadavres, a-t-il indiqué, 28 sont ceux des prisonniers du cachot de Mbanza Ngungu.
Un bon nombre des dépouilles qui se trouvent dans cette morgue de Nsona Nkulu sont identifiées comme étant des victimes des accidents de circulation sur la nationale numéro 1.
Ils ont faits près de six mois en conservation dans la morgue, mais leurs familles respectives se trouvant à Kinshasa et dans d'autres entités du Kongo-Central, sont introuvables, a-t-il fait savoir.
La conséquence de cet entassement des cadavres, c'est leur putréfaction. Car selon Luc Makiadi, cette saturation provoque une faible réfrigération de la morgue.
Face à cette situation, les odeurs nauséabondes s'y dégagent, et cela, attire les mouches et met en mal la vie de la population environnante, ainsi que les familles qui viennent pour retirer les dépouilles de leurs proches.
D'après lui, il devrait déjà enterrer les 28 prisonniers pour désengorger la morgue, mais vu leur nombre élevé, il avait fait rapport au gouvernement provincial et il continue d'attendre la suite.
Aux familles ayant leur proche dans cette morgue, Luc Makiadi leur donne un moratoire de 10 jours afin de venir les retirer. Faute de quoi, il se verra dans l'obligation de les inhumer comme des indigents.