La Suède souhaite que toute la lumière soit faite à l’issue du procès des présumés meurtriers des deux experts de l’ONU tués au Kasaï en mars 2017. L’ambassadeur de ce pays, dont l’un de deux experts était ressortissant, dit attendre de cette procédure judiciaire que toutes les preuves soient présentées et que les coupables soient reconnus.
« Je pense que ce qu’on attend, l’objectif final, c’est bien sûr que les coupables soient jugés. C’est ça qui est le plus important. Qu’il y ait un procès de justice, qui est sûr, et où toutes les preuves sont présentées et que finalement qu’on arrive à un verdict, un jugement pour mettre la lumière sur tout ce qui s’est passé et vraiment trouver la vérité», explique Henric Rasbrant.
L’ambassadeur suédois en RDC souhaite également que le procès avance.
«Je pense que le plus important ce que ce procès avance le plus vite possible, mais aussi en même temps en gardant la sûreté de la justice, que toutes les preuves soient présentées. Mais bien sûr, nous espérons qu’il y ait dans des délais requis un jugement, un point final à long procès de justice», fait savoir le diplomate.
Ces derniers mois, ce procès n’a pas beaucoup avancé. Plusieurs audiences ont été reportées ou écourtées à cause de l’absence des avocats de la défense, qui réclament des indemnités au titre d’aide légale. Ce qui agace les prévenus, dont certains sont en détention depuis avril 2017.
Les experts de l’ONU Michael Sharp et Zaida Catalan avaient été tués en mars 2017 dans la province du Kasaï-Central, alors qu’ils enquêtaient sur les violences qui déchiraient cette région du centre du pays. Le procès sur ce double meurtre a été ouvert le 5 juin 2017 devant le tribunal militaire de Kananga. Le dossier est actuellement en instruction devant la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental.