La Prospérité : « FCC-CACH: Atundu appelle Félix Tshisekedi à sauver la coalition ! »

Revue de presse du vendredi 13 novembre 2020

Journaux de Kinshasa relaient l’appel lancé par André Alain Atundu à Felix Tshisekedi pour sauver l’accord FCC-CACH.

« Pour le salut de tous et l’intérêt réel des populations congolaises, il y a nécessité et urgence à revenir aux fondamentaux de la Constitution et de l’Accord de coalition par le respect des textes, grâce à une gestion collégiale, telle que convenue préalablement. C’est-à-dire, l’exclusion de tout ce qui pourrait prendre le partenaire par surprise. C’est de l’irrespect des termes de cet accord qu’est né le malentendu mélodramatique au sujet de la nomination contestable des Juges de la Cour de Cassation et de la cérémonie de leur prestation de serment. Pour mettre fin à cette situation qui n’honore ni la démocratie, ni la coalition, il faudrait éviter de trafiquer les textes et d’instrumentaliser la Justice.  Car, la Justice instrumentalisée et au service du politique n’élève, en aucun cas, une Nation. Il y a donc intérêt à préserver le juge de toute pression inconsidérée de quelque nature que ce soit pour lui permettre de jouer en toute sérénité intellectuelle et en pleine conscience morale, son rôle de censeur universel dans la vie politique et nationale, et ce, dans le respect de la discipline du corps judiciaire et de la déontologie de la justice vis-à-vis du citoyen, grâce à la dépolitisation du Magistrat et de la procédure.  C’est là que le rôle de la Cour de Cassation est crucial en tant que responsable de l’unité dans l’interprétation des lois. Mais,  puisque la démocratie est caractérisée par un contrôle croisé et réciproque des pouvoir judiciaire, exécutif et législatif, il y a peut-être lieu, afin d’éviter l’impression dangereuse, dans le chef du Juge, d’une liberté sans limite et sans contrôle, de transformer le Conseil Supérieur de la magistrature en Conseil supérieur de la Justice pour y inclure l’œil du Peuple par l’incorporation de la société civile »,  a déclaré jeudi lors d’un point de presse, André Alain Atundu, cité par La Prospérité.

Sur ce sujet, mediacongo.net titre : « Crise FCC-CACH : Atundu invite Tshisekedi au respect de l’accord », indiquant que le FCC est peut-être le seul à comprendre l’issue désastreuse de cette crise. C’est dans cette logique afin de préserver l’irréparable que le porte-parole de la majorité parlementaire, Andre-Alain Atundu a, devant la presse, ce jeudi 12 novembre, appelé le Chef de l’État, Félix Thisekedi à respecter l’accord signé en âme et conscience pour la stabilité du pays.

« Félix Thisekedi doit privilégier la voix de la paix en mettant en avant l’accord de gouvernance signé avec son prédécesseur Joseph Kabila pour la bonne marche du pays et l’intérêt supérieur de la nation », a fait savoir M. Atundu, cité par le site.

Plainte contre Augustin Kabuya

Sur une autre chapitre, les journaux reviennent abondamment les propos «incendiaires » d’Augustin Kabuya. « RDC : Sele Yalaghuli porte plainte contre Augustin Kabuya pour des “propos infractionnels », annonce Actualite.cd, précisant que l’argentier congolais a déposé, mercredi 11 novembre, au procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe, une plainte contre le secrétaire général de l’UDPS Augustin Kabuya, au procureur général près la cour d’appel de Kinshasa-Gombe.

« Le fait que monsieur Augustin Kabuya se soit permis dans ses propos incendiaires de faire allusion personnellement à moi et à trois reprises dans son discours des menaces et d’appel à la violence à mon endroit particulièrement, me fonde à vous saisir et dénoncer ce comportement infractionnel contre ma personne, convaincu que vous appliquez la loi pénale dans sa rigueur. Ces faits sont prévus et punis par le code pénal congolais en ses articles 74,159 et 160, livre II », a avancé Sele Yalaghuli dans sa plainte, évoquée par le media en ligne.

Entre-temps, le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo a condamné fermement les propos qualifiés «d’incendiaires» attribués à un responsable de l’UDPS, qui sont de nature à inciter à la violence. « Le BCNUDH, relayé par HRW, met en garde contre de tels propos et appelle les acteurs politiques de tous bords de s’abstenir de tenir des discours pouvant porter atteinte à la paix et la cohésion sociale », renchérit La Prospérité.

En effet, au cours d’une matinée politique de l’UDPS, tenue mardi 10 novembre 2020, le Secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, aurait tenu des propos désobligeants à l’égard du Ministre des Finances Sele Yalaghuli, appelant les militants à s’en prendre à l’argentier, sous prétexte qu’il bloque la paie des fonctionnaires de l’Etat, pour que l’armée puisse se révolter contre le Garant du bon fonctionnement des institutions, rappelle le tabloïd.

7sur7.cd signale aussi que, lors d'un point de presse, le ministre des Droits humains avait condamné et jugé "inacceptable" les propos d'un haut cadre de l'UDPS contre le Front Commun pour le Congo (FCC), particulièrement Sele Yalaghuli, ministre en charge des finances.