Sud-Kivu : la société civile dénonce le recrutement forcé des jeunes dans la milice Twigwaneho et Maï-Maï à Fizi et à Uvira


Les acteurs de la société civile dénoncent des recrutements forcés des jeunes dans les différents groupes armés actifs dans les hauts plateaux de Fizi et Uvira.

Le président de la société civile de Masango, Henoc Muholeza, affirme que ce recrutement se fait aussi bien dans le groupe Twigwaneho que celui des Maï-Maï pour des objectifs non encore bien élucidés. Le dernier cas en date remonte au dimanche 1er novembre au village de Kalingi, en territoire de Fizi, où deux jeunes âgés de près de 20 ans appartenant à une communauté locale ont subi de travaux forcés pour avoir refusé de se faire enrôler dans le groupe Twigwaneho.

Selon d’autres sources contactées à Minembwe-centre, à 65 Km au Sud-Est de Kamombo, une cinquantaine de jeunes (banyamulenge) sont déjà recrutés et formés à Kalingi pour attaquer les villages du secteur de Lulenge dans les prochains jours.

A cet effet, des notables de Minembwe-centre ont exprimé leur inquiétude mercredi 4 novembre sur cette situation à la MONUSCO à travers la section des affaires civiles. Ils ont appelé la mission onusienne de sensibiliser la communauté locale afin d'éviter ce phénomène de recrutement forcé.

Contacté à ce sujet, un des responsables du groupe Twigwaneho a rejeté en bloc ces allégations. Il accuse par contre les Maï-Maï de recruter et de se concentrer pour lancer les attaques sur plusieurs villages dans la région.

Des soldats des FARDC en patrouille ont appréhendé mardi 3 novembre deux miliciens Maï-Maï du groupe Biloze Bishambuke, en provenance de Burembo, dans le territoire de Fizi. Ces miliciens armés d’un kalashnikov se rendaient à Mukera, à 27 Km à l’Ouest de Fizi-centre. Les soldats des FARDC les ont retrouvés pendant qu’ils sensibilisaient les jeunes à adhérer à leur mouvement dans la région. Ces miliciens sont détenus à Mukera pour raison d’enquête.

Le porte-parole de l’armée au sud Sud, précise que l’armée est informée depuis longtemps de ce recrutement. Le commandant secteur opérationnel Sokola 2 sud sud, le général Gaby Boswane, relayé par son porte-parole, le capitaine Dieudonné Kasereka, a enfin appelé les politiciens et les parents de sensibiliser leurs jeunes à éviter ce recrutement.

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