Les récentes attaques sur les civils et la tension interethnique, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), créent une polémique dans la classe politique en province. A cet effet, le conseil extraordinaire des ministres provinciaux, mercredi 28 octobre à Goma a condamné le meurtre de huit personnes survenu la veille dans le village Katoro, près de Kiwanja.
Le conseil pointe, particulièrement du doigt, certains leaders politiques du milieu comme instigateurs de cette crise sécuritaire.
"Les premiers éléments d’enquête renseignent que les groupes armés et les politiciens en mal de positionnement seraient à l’origine de ce réveil des tensions. Cependant, le conseil invite la population à la tolérance pour consolider l’esprit de cohésion dans la contrée", a indiqué le ministre Sebishimbo Jean-Bosco, lisant le compte-rendu de la réunion extraordinaire.
Un des membres du caucus des députés provinciaux élus dans le Rutshuru, Hope Sabini, pour sa part, estime qu’il faut une enquête pour déterminer les responsabilités dans ce dossier :
"On a parlé des tireurs des ficelles, on a cité même les élus de la circonscription de Rutshuru, mais je crois qu’il revient à celui qui allègue les fait d’en apporter les preuves. Cela est remis entre les mains des services compétents pour y travailler".
Par ailleurs, le Baraza intercommunautaire a annoncé le projet d’un dialogue communautaire, incessamment à Rutshuru pour décrisper la situation sécuritaire et interéthnique dans le Rutshuru.