6 ans des massacres de Beni : les affres des tueries encore visibles à Ngadi


Le 15 octobre 2020, la ville de Beni au Nord-Kivu se souvient du tout premier massacre des civils perpétré le 15 octobre 2014. Six ans après, les conséquences de cette tuerie et d’autres attaques des ADF se font toujours ressentir au quartier Ngandi.  

Tous les habitants ne sont pas toujours rentrés. Au moins 50 enfants orphelins, victimes de ce massacre sont aujourd’hui sans aucune assistance. Les écoles n’existent plus et l’unique dispensaire peine à fonctionner. 

Le premier massacre des civils à Beni a eu lieu le 15 octobre 2014. Ce jour-là, au moins 27 personnes avaient été tuées à l’arme blanche et par balles, lors d’une attaque attribuée aux rebelles ougandais des ADF au quartier Ngandi, au Nord-Est de cette ville du Nord-Kivu.  

Selon le président de la jeunesse de Ngadi, Jacob Dubatsu, depuis ce premier massacre, le 15 octobre 2014, beaucoup ont décidé, soit de quitter la zone soit de se rapprocher de la route nationale Numéro 4, en dépit de plusieurs positions des Forces armées de la RDC visibles à Ngadi. 

« Depuis que les massacres ont commencé dans la ville de Beni, le quartier Ngandi a enregistré plus de 12 incursions de l’ennemi. La population a perdu tout ce qu’elle avait comme bien. Mais aussi, ces gens-là qui ont été tués le 15 octobre 2014, ils ont laissé des enfants. Ils ont laissé des veuves. Plus de 50 enfants orphelins. Ces enfants-là n’ont plus des gens derrière eux qui peuvent les aider à aller de l’avant, rien qu’à l’école », a déploré Jacob Dubatsu. 

A la suite de l’insécurité, le quartier Ngadi qui avait deux dispensaires n’en a qu’un seul qui fonctionne même difficilement, l’autre ayant fermé. Une des trois écoles de ce quartier a été également abandonnée.