Exclusion des non-catholiques dans les écoles primaires : « Il n’est pas question d’extrémisme » (Abbé Nshole)

Abbé Donatien Nshole, premier secrétaire général de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) lors du lancement de la campagne de sensibilisation sur la résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU et sur l’accord de la Saint-Sylvestre le 04/05/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La mesure annoncée par le cardinal Fridolin Ambongo sur l’interdiction des non-catholique à enseigner dans les écoles conventionnées catholiques ne concerne que l’enseignement de base, soit les écoles primaires, a affirmé mercredi 14 octobre, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole. « Il n’est pas question d’extrémisme », recadre-t-il.

Dans une interview accordée à Radio Okapi, il indique que les non-catholiques travaillent non seulement dans les écoles secondaires et universitaire catholique mais aussi à la CENCO.

« Il n’est pas question pour l’Eglise catholique de refuser de travailler avec les autres confessions religieuses. Si vous venez à la CENCO où je travaille, les non-catholiques sont engagés. Cela ne pose non plus de problème à l’Université catholique au Congo (UCC) », a précisé l’Abbé Nshole.

A partir de l’année scolaire 2020-2021, ne pourra enseigner à l’école primaire conventionnée catholique qu’un fidèle catholique. Le Cardinal Fridolin Ambongo avait pris cette décision dimanche 4 octobre dernier.

Le secrétaire général de la CENCO a justifié cette mesure par le souci pour l’Eglise catholique de respecter la convention avec le gouvernement sur l’enseignement du Cours de religion dans les classes du primaire.

« Contrairement à l’école secondaire où on peut avoir plusieurs enseignants, à l’école primaire, c’est le même enseignant qui donne tous les cours. Comment comprenez-vous qu’un enseignant non-catholique enseigne le cours de religion » ? se demande-t-il.

Il propose de réfléchir avec le gouvernement pour envisager des permutations des enseignants catholiques d’autres écoles vers des écoles conventionnées catholiques.

« C’est vrai que les écoles conventionnées n’appartiennent pas à l’Eglise catholique. Les enseignants sont d’abord des agents de l’Etat. Il n’est pas question de les renvoyer à la maison. Il y a lieu de dialoguer avec le gouvernement pour des permutations », a suggéré l’Abbé Nshole.

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