Lubumbashi : rentrée scolaire timide dans les écoles conventionnées catholiques

Les élèves ont repris le chemin de l'école lundi 12 octobre après une longue trêve due au Coronavirus. A Lubumbashi dans certaines écoles, les enseignants ont brillé par leur absence. Dans d’autres, très peu d’élèves étaient présents. Les parents évoquent les difficultés financières tout en gardant l’espoir de réunir les moyens nécessaires pour permettre à leurs enfants de reprendre aussi les études. 

Selon un reporter de la Radio Okapi, à Lubumbashi, la rentrée scolaire s’est faite à double vitesse. Si dans les écoles privées dans l’ensemble tout s’est bien passé, cependant dans la plupart des écoles conventionnées catholiques les élèves n’ont pas étudié.  

Les parents, qui ont des moyens, ont envoyé leurs enfants à l’école. Les autres attendent encore, le temps pour eux de réunir le strict minimum, notamment des cahiers. Certains parents sont prêts à envoyer leurs enfants à l'école même avec les anciens uniformes, faute des moyens. 

Au problème des fournitures scolaires, s’ajoute celui de payement des frais de réinscription.  

Ce phénomène consiste à faire payer les frais aux parents dans les écoles où étudient déjà leurs enfants pour confirmer qu’ils vont y poursuivre les études.  

Pour cela, il faut payer des sommes allant de 10 à plus de 100 dollars américains.  

Un parent rencontré dans une école de la place témoigne : 

« La confirmation, c'est 50 dollars. Ce n'est pas normal parce que les années passées, le frais du mois c’était la confirmation. Aujourd'hui, nous payons 50 dollars. Nous ne comprenons rien ! » 

Certains parents crient au scandale et demandent aux responsables de l’enseignement et aux autorités politico administratives de se pencher sur cette question, qui n’est ni plus ni moins qu’un enrichissement illicite de la part de la plupart des promoteurs et autres responsables d’écoles du secteur tant public que privé.  

Les parents rencontrés ont souligné que l'équation se complique encore plus pour ceux qui ont beaucoup d'enfants ; car dans deux semaines, ils seront appelés à payer les frais de minerval pour le mois d’octobre. 

 

 

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