Les avocats de la chefferie de Bandaka, dans le territoire de Mambasa (Ituri) alertent les autorités compétentes sur un conflit de limite qui tend à dégénérer entre les habitants de cette chefferie et ceux du secteur de Mabudu-Malika-Baberu, dans la province voisine du Haut-Uele. Dans un entretien accordé mercredi 7 octobre à Radio Okapi, l’un des avocats de la chefferie de Bandaka, Me Moïse Baguma, indique qu’il s’agit de deux entités frontalières qui se disputent une portion de terre de 10 kilomètres.
Me Moïse Baguma fait savoir que les démarches entreprises par les autorités locales n’ont pas permis jusqu’ici de baisser la tension entre les deux parties.
« L’inquiétude est que les habitants du secteur de Mabudu-Malika-Baberu ont implanté un drapeau de couleur rouge, qui selon nous, doit avoir une signation que eux-mêmes le savent. C’est une crainte de notre côté. Ils ont chassé plusieurs personnes dans différentes carrières d’or qui se situent dans la province de l’Ituri qui malheureusement sont occupées par ces populations. »
Il a par ailleurs appelé le gouvernement à s’investir dans ce dossier afin d’éviter un bain de sang, dans une région où la population est déjà confrontée aux exactions des groupes armés :
« La crainte est que, si maintenant la population de Bandaka se mobilisait pour récupérer leur portion de terre, cela risque de provoquer des pertes en vies humaines. C’est la raison pour laquelle nous appelons toutes les autorités à se pencher sur ce dossier avant que le pire n’arrive. »
Aucune réaction des autorités provinciales n’a été enregistrée, à ce sujet.