Le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations en charge des opérations, David Gressly a conduit mardi 6 octobre, une importante mission de la MONUSCO dans la zone de Pinga, en territoire de Walikale. Cette mission s’inscrit dans le cadre d’écoute et de réconfort des milliers de populations qui vivent dans la précarité et sans assistance humanitaire, plusieurs semaines après les violents affrontements qui ont opposé les forces loyalistes aux combattants du NDC-Rénové de Guidon Shimirayi, dans les villages environnants de Pinga.
« Je suis venu vous écouter et compatir avec vous pendant ces moments difficiles que vous traversez, je suis venu vous écouter pour qu’ensemble, nous trouvions des solutions à vos peines », a déclaré David Gressly devant la notabilité, les acteurs locaux ainsi que devant les responsables de la société civile.
Lors des différents exposés à la délégation, ces différents acteurs n’ont exprimé qu’un seul souhait, celui de voir la paix et la stabilité durable revenir dans la zone de Pinga, longtemps secouée par les affrontements récurrents entre plusieurs groupes armés locaux d’une part, et d’autre part l’armée loyaliste et ces groupes armés.
Les membres de la société civile locale de Pinga ont soutenu que la population de Pinga est abandonnée à son triste sort. « Trop c’est trop », a martelé Bantu Matumo devant la délégation.
David Gressly s’est dit choqué par la fragilité de la situation et la misère dans laquelle croupissent des dizaines de milliers de ces personnes déplacées. Le chef adjoint de la MONUSCO a promis de travailler de concert avec le gouvernement et les organisations humanitaires avant de préciser que la MONUSCO devra augmenter sa capacité d’intervention pour bien assurer la protection des civils dans la zone de Pinga. « Cette situation a trop duré », a conclu David Gressley.