Le Lac Edouard enregistre une baisse de production à la suite de la destruction des ressources halieutiques. C’est ce qui ressort du rapport publié le week end dernier par l’ONG Appui aux initiatives communautaires de conservation de l’environnement et de développement durable (AICED ). Cette enquête s’est intéressée sur les impacts socio-économiques et environnementaux de la destruction des ressources halieutiques du Lac Edouard.
Dans ce rapport, le coordonnateur de l’ONG, Faustin Nyeboné brosse un tableau sombre de la situation qui prévaut sur le lac.
« La productivité du lac a diminué presque de 85,7%. Ça signifie qu’en 1998 on pouvait produire 10.000 tonnes. Mais aujourd’hui avec les enquêtes que nous avons effectuées, c’est seulement 455 tonnes par an. Et cela à la suite de la pêche illicite, il y a sur exploitation, il y a abattage des hippopotames, il y a même l’explosion démographie. Et à cause de cela ça créé une pauvreté extrême au niveau du Lac Edouard », a indiqué Faustin Nyeboné.
« Et surtout que ces communautés ne peuvent pas pratiquer l’agriculture parce qu’elles sont dans le lac. Leur survie dépend exclusivement du Lac. Et même selon nos statistiques, nous avons calculé qu’au moins une personne vit avec 0,14% de dollars. Ce qui est en dessous du seuil même de la pauvreté. Des familles pour survivre commencent à faire de jardins potagés. A Vitshumbi, il y a aujourd’hui des arbres fruitiers qui poussent. Ce qui n’était pas avant. Donc la situation maintenant est sombre. Avec ça, la vie de communautés est menacée, les écosystèmes, et le lac aussi », a déclaré coordonnateur d’AICED.
Faustin Nyeboné estime que si des mesures adéquates ne sont pas prises très rapidement, la vie sera très difficile pour des milliers des populations. Le Parc national de Virunga qui est un site du patrimoine mondial sera également affecté.
« Si on ne prend pas rapidement mesures, il y a des retombés sur le plan national même à l’échelle internationale », a-t-il averti.
Le coordonnateur de l’ONG ICED a aussi déploré « l’état de non-convention » qui existe depuis un temps entre l’Institut congolais pour la conservation de nature (ICCN ) et la Coopérative des pécheurs des Vitshumbi « COPEVI).