Un groupe d’hommes, lourdement armés, a investi depuis samedi 12 septembre, le village Isigi situé à près de 100 Km à l’ouest de Butembo, en secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Selon la société civile de l’axe Butembo-Mangurejipa, qui confirme l’information, cette nouvelle incursion a occasionné le déplacement massif de la population vers des milieux supposés sécurisés. Cette structure citoyenne condamne fermement ces actes et appelle les autorités à trouver une solution à la problématique des groupes armés, qui sèment la terreur au sein de la population.
Après leur incursion à Isigo, ces assaillants ont d’abord tiré plusieurs coups de feu avant de procéder au pillage des boutiques et du bétail ; notamment des chèvres et des porcs. Deux femmes auraient aussi été violées. De même qu’un opérateur économique, qui résistait au pillage de ses biens, a été enlevé et conduit vers une destination inconnue.
Face à cette situation, il s’observe un déplacement massif de la population vers des milieux plus sécurisés, annonce le chef de secteur de Bapere, Kombi Nepanepa. Ce dernier affirme avoir alerté les services de sécurité et que des enquêtes sont en cours pour évaluer tous les dégâts et retrouver la personne disparue.
La société civile de l’Axe Butembo-Mangurejipa, qui se dit indignée par les exactions récurrentes des groupes armés, appelle les autorités compétentes à accélérer le processus de leur désarmement.
« Nous vivons dans une région parsemée par les groupes armés et nous nous demandons au juste ce que les autorités pensent pour nous sauver de cette situation d’insécurité. Ces groupes armés attendent le processus de désarmement mais, qui traine », s'est lamenté son président, Jerlasse Mumbere Kaystupa.
Pour sa part, le commandant des opérations Sokola 1 Axe sud, le général Opia Patrick, affirme que ces assaillants sont des éléments du groupe dénommé « Resistance nationale Lumumbiste (RNL) du leader Mille Tours Par Seconde.
D'après lui, ils ont d’abord attaqué une position FARDC à Kalunguta en territoire de Beni avant de se diriger à ISIGO où ils ont profité de l’absence des FARDC pour s’en prendre à la population. Le général Opia dit avoir pris des dispositions pour rétablir la sécurité dans cette zone.