Près de 3 600 personnes se sont déplacées dans le territoire de Pweto entre février et mai 2020 à la suite des violences communautaires dans le territoire de Nyunzu et des affrontements entre les armées congolaise et zambienne, à Moba. Cette information a été livrée par le bureau de coordination des affaires humanitaires dans sa dernière publication du 9 Septembre dernier.
Pour cette agence humanitaire, environ 9 700 autres personnes sont retournées dans leurs villages à Pweto, après avoir passé trois ans dans les camps des réfugiés en Zambie.
Ceci fait suite à l’accalmie observée dans ce territoire depuis 2018. Selon la Commission nationale pour les réfugiés citée par Ocha, ces personnes avaient fui les violences communautaires et les attaques armées en 2017. Ainsi les personnes déplacées internes comme les retournés ont des besoins humanitaires urgents. Ils sont parfois obligés de parcourir entre 25 et 45 km à pied pour atteindre une structure de santé. D’autres ne sachant que faire recourent à la médecine traditionnelle avec toutes les conséquences qui en découlent.
Les humanitaires éprouvent aussi certaines inquiétudes en rapport avec la scolarité des enfants des retournées et des familles des déplacés internes. La rentrée scolaire étant prévue pour le mois d'octobre, des nombreux enfants risquent de ne pas étudier à cause de l’éloignement des écoles de certains villages.
Selon Ocha, cette situation pourrait affecter le taux de scolarisation et augmenter les cas de mariages précoces et de viols.