Les casques bleus de la MONUSCO sont à nouveau redéployés à Panzi pour assurer la sécurité du Dr Mukwege et celle de son hôpital de Panzi. En juillet dernier, le Dr Denis Mukwege avait alerté l’opinion tant nationale qu’internationale sur les menaces dont il était l’objet avec ses proches.
Le prix Nobel congolais avait personnellement plaidé pour un renforcement de sa sécurité dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’ONU et à Mme Leila Zerrourgui, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC.
Le Docteur Nfundiko Becas, médecin directeur de l’hôpital de Panzi se réjouit du fait que les cris pour la protection de Denis Mukwege ne soient pas tombés dans l’oreille d’un sourd :
« Nous sommes soulagés par leur présence, au moins nous sommes sûrs qu’il y a un œil de la communauté internationale qui est là. L’hôpital de Panzi, le Dr Mukwege, les malades qui ont vécu même ces atrocités, devraient être protégés par la communauté internationale ».
Le retour des casques bleus à Panzi est également salué par les autorités congolaises. Toutefois, Lwabanji Lwansi Ngabo, ministre provincial de l’Intérieur du Sud-Kivu reconnaît que la sécurité des personnalités congolaises relève de la responsabilité des autorités nationales. Mais pour ce faire, le ministre note la nécessité d’une police nationale républicaine :
« Nous avons nos services d’ordre, qui devraient assurer la sécurité de tous les citoyens congolais y compris celle de notre prix Nobel de la paix. La situation n’étant pas encore très bonne, je peux comprendre qu’on recourt aux partenaires mais c’est une solution provisoire. »
Depuis des mois, le Dr Denis Mukwege appelle sans relâche à la mise en œuvre du rapport Mapping de l’ONU et de la création d’un tribunal pénal international pour le Congo afin de juger les responsables des crimes des conflits en RDC.