Alors que la levée de l’état d’urgence sanitaire a été annoncée depuis le 21 juillet dernier, à Kananga plusieurs secteurs n’ont pas encore retrouvé leur activité d’avant les mesures restrictives décidées pour freiner la propagation du Coronavirus.
Dans le milieu de la restauration notamment, les responsables des établissements s’impatientent face à une reprise qui tarde encore à se manifester.
Avant le début de l’état d’urgence sanitaire, Emmanuel pouvait comptait jusqu’à quatre-vingt chaises occupées sur la terrasse de son resto-bar «La Vernaise», l’un des lieux de détente les plus prisés de Kananga.
Fermé pendant toute la durée de l’état d’urgence, l’établissement a été rouvert trois jours après l’annonce du chef de l’Etat. Un peu plus d’un mois après, les clients ne s’y bousculent pas. Loin de là.
Pour retrouver certains de ses fidèles, Emmanuel les a contactés personnellement. Mais le compte n’y est pas.
Depuis la réouverture, il a réalisé ses meilleures recettes dimanche dernier. Une vingtaine de tables étaient occupées.
«Jusque-là, on n’a pas encore commencé a recevoir les clients tel qu’on les recevait auparavant. Les clients ne viennent plus comme ils venaient avant la crise. Nous sommes obligés de les rencontrer dans la rue pour leur dire que nous avons rouvert et qu’ils peuvent revenir. C’est difficile», confie Emmanuel.
Dans le milieu, il est connu par le surnom de «Me Soleil». Monsieur Ngindu fabrique des meubles depuis près de 15 ans à Kananga.
Les quatre mois de l’état d’urgence sanitaire ont emporté ses clients.
Dans son atelier, s’entassent des fauteuils confectionnés depuis la fin du mois de mars. Pas de clients pour les acheter.
«Me Soleil» confie pourtant que des ONG et des entreprises privées s’arrachaient ses meubles avant la crise sanitaire. Des fauteuils étaient repris par un client une ou deux semaines après leur confection.
Et malgré la levée de l’état d’urgence, les ventes n’ont pas repris. Le menuisier s’est lancé dans la fabrication des dispositifs de lavage de main pour avoir quelques rentrées.