Nord-Kivu : une dizaine de personnes kidnappées à Nyiragongo entre juillet et août (officiel)


Le kidnapping des civils a été l’une de principales préoccupations sécuritaires de deux derniers mois dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu. Cela a été relevé mercredi 2 septembre à Muja, cité située à une dizaine de kilomètres au Nord de Goma, à l'issue de la réunion du comité territorial de sécurité élargi aux structures de la société civile ainsi qu’aux députés provinciaux et nationaux élus de ce territoire. 

Selon l’administrateur intérimaire du territoire de Nyiragongo, Edouard Bahati Bazirake, durant les mois de juillet et août 2020, une dizaine de personnes ont été kidnappées dans les groupements de Muja et Rusayu. La plupart de ces victimes ont été libérées après versement de fortes rançons.
La préoccupation qui, pour l’administrateur intérimaire de ce territoire, a motivé la convocation de la réunion de sécurité élargie à d’autres acteurs : « C’est d’ailleurs la raison de la convocation de cette réunion, par ce que nous estimons que le phénomène kidnapping devrait impliquer tout le monde ».

Pour leur part, Muteule Moromoro, député national élu dans cette entité, estime qu’un renforcement de la capacité de réaction des forces de sécurité déployées dans le milieu est, entre autres, urgences pour une solution : "Nous allons appuyer le comité de sécurité. Nous allons continuer le plaidoyer afin que [la police, ndlr] ait les Motorola dignes, le déplacement qu’il soit facile et surtout qu’ils soient renforcés en termes de moyen financier par ce que c’est cela qui permettra le rétablissement de la sécurité dans le territoire de Nyiragongo". 

Cette rencontre a connu la participation de toutes les couches de la population de Nyiragongo, accompagnées par les responsables de l’armée et de la police.