Cinq villages du groupement Bahyana, à cheval entre la chefferie de Bahema et Mobala dans le territoire d’Irumu, sont complètement vidés de leurs habitants depuis un mois. Ces habitants, qui se sont réfugiés dans la forêt, ont fui les affrontements entre les FARDC et les miliciens de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC).
A la suite de multiples exactions commises par les groupes armés actifs dans la région, les villages Tumbiabo Kabungane, Marungane et Honzabo ne sont plus habités par leurs populations en fuite. Hommes, femmes et enfants, même les autorités coutumières, tous ont quitté la zone à la suite de l’activisme des miliciens de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC).
Toujours d’après des sources sur place, c’est lorsque des soldats des FARDC ont lancé des opérations de traque contre ces inciviques que les rares personnes qui se trouvaient encore dans ces entités ont décidé de vider les lieux. C’était au cours de combats qui ont opposé les deux parties la semaine dernière, apprend-t-on. Cette population déjà traumatisée par ces violences, vit actuellement dans des conditions difficiles : aucune prise en charge alimentaire ni médicale, des femmes accompagnées de leurs enfants exposées aux intempéries en pleine forêt.
Une situation qui va encore augmenter les traumatismes chez ces milliers d’habitants qui se retrouvent aujourd’hui dispersés dans tous les sens dans la forêt.
Malgré des sensibilisations que mènent les FARDC pour demander à cette population de regagner leurs villages, ces habitants disent craindre de probables représailles des éléments de cette milice qui sont dans la périphérie
