Quatorze pêcheurs congolais ont été torturés par des militaires de la marine ougandaise en ce mois d’août sur le lac Edouard, selon la Coopérative des pêcheries de Virunga (COPEVI). Mais, Augustin Kambale, gérant de la pêcherie de Kyavinyonge, parle de vingt-cinq pêcheurs qui ont déjà subi ces tortures au cours de ce mois. L’un d’eux a succombé à ses blessures, a précisé samedi 29 août la même source. Ils sont tous accusés de pratiquer la pêche en violation des limites lacustres ougandaises.
D’après Jimmy Safari, porte-parole de la COPEVI, les pêcheurs congolais traversent le plus souvent la frontière ougandaise à la suite de la sous production du lac du côté congolais.
Cette sous production, selon lui, est due au manque de réglementation des activités de pêche sur le lac Edouard, l’occupation des zones de frayeur par des groupes armés et la prolifération des pêcheries dans les mêmes zones. Il y a également l’utilisation des filets en mail prohibé sous l’œil impuissant des services étatiques censés faire appliquer la loi.
Par ailleurs, le gérant de la pêcherie de Kyavinyonge, Augustin Kambale, affirme que les activités de pêche sur ce lac sont règlementées à travers une convention signée et révisée en 2019 entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et la COPEVI. Cependant, sa mise en application souffre d’une interférence des politiques, qui considèrent ces pêcheries illicites comme leurs bases électorales.
Contactée par Radio Okapi, la ministre provinciale en charge de l’agriculture, pêche et élevage, Fatuma Assani, a promis de réagir à toutes ces préoccupations prochainement.