Des ONG de défense des droits de l’homme de Beni (Nord-Kivu) haussent le ton pour dénoncer les meurtres de civils par les ADF dans les parties Nord et Centre où les opérations militaires se déroulent.
En l’espace de dix jours, on dénombre une trentaine de civils tués par ces rebelles ougandais sur les axes Mbau-Kamango et Beni-Kasindi.
Pour le Centre d’études pour la paix, le développement et le droit de l’homme ( CEPADHO), il y a nécessité qu’un nettoyage systématique soit fait par l’armée sur ces axes routiers transformés en mouroir, mais aussi que les FARDC soient renforcées en effectifs et moyens pour anéantir la menace des ADF dans la région.
« Nous réalisons plutôt qu’il faut procéder en amont par un travail de nettoyage de l’axe routier et des périphéries de l’axe. Donc, toute cette bande qui relie les deux routes Mbau-Kamango et Beni-Kasindi, cet espace dit Mayangose doit être sérieusement nettoyé, et la partie Nord comprise entre Mbau-Kamango et Eringeti Kainama. Il faut procéder par un nettoyage systématique de cette zone, et considérer qu’il n’y a plus de danger dans la profondeur dans cette forêt », déclaré Me Omar Kavota, vice-président du conseil d’administration de CEPADHO.
Pour lui, le gouvernement central devra impérativement appuyer les FARDC en hommes et en matériels :
« Les FARDC au-delà des dispositifs qu’ils utilisent, nous sommes en train de plaider pour que Kinshasa comprenne la nécessité d’appuyer en hélicoptères de chasse les FARDC. Parce que au-delà de ces militaires de la force terrestre, il faut un appui aérien pour arriver à déstabiliser l’ADF. Et donc, il importe que, les moyens additionnels soient amenés aux FARDC. »
